T’as le profil ? #5

T'as le profil ? #5

Je suis franchisé, après + de 20 ans en tant que salarié

Dans ce 5e portrait de notre série “T’as le profil ?”, cap sur les Cévennes pour rencontrer Pierre-Alexandre, ancien chef de secteur chez Leroy Merlin, devenu franchisé Weldom après plus de 20 ans de salariat. Un passionné du commerce de proximité, fidèle aux valeurs du groupe, qui a choisi de mettre l’humain au cœur de son projet.

Quel a été ton parcours avant d’arriver chez Weldom ?

J’ai mis les pieds assez tôt dans le bricolage : mon père adorait ça. Jeune, je travaillais l’été dans la vieille quincaillerie du village. C’était vraiment à l’ancienne : blouse grise, crayon derrière l’oreille… On étiquetait chaque article à la main, et c’était encore en francs ! Après mes études, le projet, c’était de racheter cette quincaillerie pour en faire un magasin de bricolage. On a fait les travaux, mais une fois transformé, le propriétaire a gardé les clés. 

J’ai ensuite fait l’armée, puis travaillé quatre ans dans une cafétéria. Mais le bricolage me manquait. J’ai envoyé deux CV et Leroy Merlin m’a répondu en premier. J’y suis resté 21 ans comme chef de secteur. J’étais sur le rayon jardin, j’étais passionné. Grâce à mon engagement, le siège m’a ouvert ses portes, je travaillais avec eux sur la construction des gammes, des catalogues. Chez Leroy Merlin, quand on est motivé, on peut vraiment faire plus que son métier. J’y ai ressenti beaucoup de liberté, de confiance, et je manageais une équipe d’environ 15 personnes. 

Et puis, petit à petit, l’entrepreneuriat a commencé à me trotter dans la tête. J’avais envie d’être responsable de mes actes. Je savais que je ne me voyais pas gérer 300 personnes, mais après 20 ans comme chef de secteur, avec une équipe d’une vingtaine de collaborateurs que j’avais moi-même recrutés, je me suis dit : un petit magasin, ça peut le faire.

C’est à ce moment-là que tu rencontres Weldom ?

Oui ! Comme ça se passait bien chez Leroy Merlin, je voulais rester dans le groupe Adeo. En cherchant, j’ai découvert que Weldom proposait aussi des formats de magasin compacts avec l’essentiel pour bricoler. Je suis allé en visiter un, et le gérant m’a vraiment donné envie. J’ai alors contacté la franchise, et j’ai rencontré le responsable du développement de la région. Ensemble, on a cherché un terrain pour mon projet. Le premier m’a échappé, mais j’en ai trouvé un autre assez rapidement, acheté par un investisseur. Tout s’est bien aligné : un bâtiment sur mesure a été construit pour accueillir le magasin. Entre-temps, j’ai suivi le parcours Campus Entrepreneur et j’ai présenté mon dossier devant le comité. 

Je suis franchisé depuis deux ans. On a ouvert en octobre 2023, au pied des Cévennes, dans une zone plutôt rurale. Dès la première année, les projections ont été doublées. Les clients sont contents d’avoir un beau magasin de bricolage de proximité. On a reçu un super accueil !

Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ton quotidien ?

La relation clients. On les connaît bien, on les côtoie, on les conseille. Un jour, un monsieur de 85 ans est venu me demander comment réparer sa douche. Sa femme était malade et ils ne pouvaient plus se doucher. Je lui ai conseillé deux pièces pour faire les réparations… C’est dans ces moments-là qu’on ressent que notre métier a un vrai impact social. Et ça fait du bien. On aide les gens, et c’est pour ça qu’ils reviennent. 

Un Weldom c’est vraiment un service de proximité. Il y a une vraie continuité avec ce que j’ai connu à la quincaillerie, les bases que j’ai apprises étant jeune. Une fois, je suis même allé chercher du matériel chez Leroy Merlin, à deux heures de route, parce que je savais qu’un client ne pouvait pas attendre 3 ou 4 jours de livraison. Ce sont ces petits détails qui font la différence.

Et du côté de la franchise Weldom ?

La logistique, c’est un vrai atout ! On est livré en quelques jours, c’est hyper fluide. Et pour aller plus loin, j’ai investi dans un fourgon que je prête aux clients quand ils ont besoin de transporter du mobilier. Ça nous permet d’être au niveau des services proposés par des services en ligne. 

Parfois, des clients vont jusqu’au Leroy Merlin de Nîmes pour repérer un article, et ils reviennent le commander chez moi. Nos prix sont alignés sur ceux de Leroy Merlin, ce qui aide aussi. Chaque franchisé est libre de fixer ses prix ; nous, on a choisi l’alignement, à la différence d’autres enseignes de proximité. Et ça fonctionne. 

Ce que j’aime aussi c’est le lien avec les autres franchisés. Il y a beaucoup d’anciens qui sont généreux en conseils et ça c’est super quand parfois on a des blocages !

Quelles sont les aptitudes clés à avoir pour se lancer ?

Quand on devient entrepreneur, il faut tout apprendre à faire soi-même. C’est costaud, surtout la première année : il faut être bien accroché… et bien entouré ! Je suis marié et j’ai 2 enfants, forcément, ma famille a fait partie de l’aventure. Mais dès la deuxième, on prend ses marques, on trouve son rythme. Je pense aussi qu’il faut être quelqu’un de terrain, aimer le commerce, aimer le client, avoir envie de vendre, dans le sens « rendre service ». Aimer le bricolage, c’est un plus, mais pas un prérequis. 

Et il faut garder en tête que l’entrepreneuriat, c’est partir à l’aventure.

Une journée type, ça ressemble à quoi ?

On commence avec un brief d’équipe à l’ouverture. Ensuite, je fais le tour d’un rayon avec un collaborateur, pour vérifier que tout est en ordre. C’est important, surtout quand l’équipe est encore en apprentissage. 

L’humain représente 40 à 50 % de ma journée. Dans un petit magasin, le gérant comme les employés doivent savoir toucher à tout. Et les aléas sont fréquents : ce qu’on prévoit le matin, on a rarement le temps de le faire. Le maître mot, c’est l’agilité. Mais c’est aussi ce qui rend ce métier si vivant et c’est ce qui me plaît !

À un ami qui hésite à se lancer, que lui dirais-tu ?

Fonce ! C’est une expérience incroyable, à la fois humaine et entrepreneuriale. On s’investit énormément, financièrement et personnellement, alors quand ça marche, c’est très gratifiant. 

Créer de l’emploi, c’est une vraie fierté. Ce n’est pas comme dans un grand groupe : ici, la relation avec les collaborateurs est directe, concrète. On se challenge, on progresse, on fait de belles perfs, mais surtout, on reçoit des retours humains forts. On a un impact sur la vie des gens, et ça, on ne le mesure pas forcément avant de se lancer. 

Nous on en certains, t’as bien le profil Pierre -Alexandre 🧡